Le mildiou est une maladie cryptogamique qui se répand principalement durant les mois chauds et humides. Quand les conditions lui sont favorables, il peut ravager des hectares de plantations en quelques jours. Si vous êtes confronté à un problème de mildiou, voici quelques solutions à adopter pour enrayer sa progression.
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D’où vient le mildiou ?
Le mildiou a été introduit en Europe il y a près de quatre siècles par l’intermédiaire de la pomme de terre importée d’Amérique. Il s’agit d’un micro-organisme de la classe des oomycètes, le Phytophthora infestans. Ces derniers partagent des caractéristiques avec les algues et les champignons. Tout comme ceux-ci, le mildiou se reproduit grâce à des spores très résistantes. Elles peuvent survivre aux températures les plus froides. Les plantes sont infectées après le déploiement de filaments mycéliens qui pénètrent leurs tissus.
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La période comprise entre avril et juin est particulièrement propice à ces infections. Les spores sont dispersées par le vent et les insectes. Ce micro-organisme s’attaque principalement aux solanacées (pomme de terre et tomates), à la vigne et aux roses.
Comment reconnaître une plante souffrant de mildiou ?
Comme les spores du mildiou ne sont pas visibles à l’œil nu, il est difficile de détecter le début de l’infection. Au fil des jours qui suivent la contamination, la plante prend une coloration brune qui commence par les feuilles. Les bordures deviennent sèches. La partie supérieure des limbes prend alors une teinte jaune verdâtre qui vire au marron, puis atteint la tige. Le mildiou attaque aussi les pédoncules. Enfin, les fruits et les tubercules sont eux aussi touchés par les spores.
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Quand une plante est attaquée par le mildiou, ses pousses sont déformées et ses feuilles tombent. En outre, les fruits ne murissent plus correctement. Dans le cas de la pomme de terre, les tubercules pourrissent et dégagent une odeur très forte. Il ne faut pas confondre le mildiou avec d’autres maladies infectieuses comme la nécrose apicale. Celle-ci n’attaque pas les feuilles, mais le bas des tomates notamment.
Pour reconnaître à coup sûr une plante malade du mildiou, n’hésitez pas à utiliser une application spécialisée. Des applis comme Monstera vous permettront d’identifier la maladie qui touche vos plantes. Vous saurez alors si vous êtes confronté au mildiou ou s’il s’agit d’autre chose, et pourrez ainsi employer les bons moyens.
Le traitement de vos plantes malades
Dès que vous remarquez les premiers symptômes d’une infection, il est crucial d’amputer la partie atteinte. Ramassez tous les débris qui sont tombés au sol suite à l’opération : ceux-ci risqueraient de transmettre le mal aux autres plants. Il existe de nombreux traitements phytosanitaires, dont des traitements chimiques à base de cuivre. Cependant, ils ne sont pas toujours appréciés par les jardiniers en raison de leur toxicité.
Nous vous recommandons d’opter pour des solutions plus respectueuses de l’environnement comme les traitements à base d’huile essentielle d’origan. Cette substance est réputée pour ses propriétés fongicides. Versez 10 gouttes de cette huile essentielle dans 1 litre d’eau puis ajoutez de l’argile surfine pour les apports en minéraux. La pulvérisation du mélange se fait en fonction de l’étendue de l’infection. Une autre solution naturelle consiste à utiliser une infusion de tanaisie.
Comment protéger vos plantes du mildiou ?
Pour éviter l’apparition du mildiou, vous pouvez planter vos cultures sous une serre, à l’abri de la pluie. Le lieu choisi doit être aéré. Comme les spores du micro-organisme voyagent facilement par voie aérienne, nous vous recommandons de ne pas planter de manière trop serrée. Cela permet de ralentir la propagation de la maladie au cas où elle survient. Les pommes de terre attrapant le mildiou avant les tomates, évitez de les planter côte à côte.
Vous devez aussi adopter de bons gestes en matière d’arrosage. Évitez de verser l’eau sur les feuilles. Il suffit qu’elle stagne quelques heures sur cette partie pour que les spores germent. Privilégiez un arrosage au pied. De même, il est plus avantageux pour vous de le faire dans la matinée plutôt que dans la soirée. Cela donne le temps à l’eau de s’évaporer au cours de la journée.
Adoptez la rotation des cultures, car les spores du Phytophtora infestans restent longtemps dans le sol. Plantez des espèces qui sont moins sensibles au mildiou et alternez tous les 3 à 5 ans. Des variétés de tomates comme la rose de Berne, la San Marzano et la Fantasio sont réputées pour être résistantes au mildiou.
La décoction de prêle est une solution préventive contre les maladies infectieuses d’origine végétale. Son application sur les plantes se fait par pulvérisation. Le meilleur moment pour cela se situe entre mai et octobre. Renouvelez l’opération chaque semaine sur toute cette période. Une autre solution de prévention consiste à utiliser du purin de bardane : riche en azote, phosphore et silice, il renforce les défenses immunitaires des végétaux. Pour un potager, vous devez diluer 1 litre du purin dans 9 litres d’eau.
Vous avez maintenant toutes les clés en main pour reconnaître, traiter et prévenir le mildiou. Votre jardin ne s’en portera que mieux, et vos récoltes vous régaleront à coup sûr !