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Comment rendre un sol fertile ?

Vous sentez qu’il est difficile de trouver suffisamment de matériaux naturels pour fertiliser naturellement votre jardin  ?

Vous pensez alors que vous ne pouvez pas le faire sans acheter des engrais organiques du commerce…

A lire en complément : Découvrez les caractéristiques des divers types de gazon pour votre jardin

Pourtant, les matériaux à votre disposition pour enrichir votre terre, et ce gratuitement, ne manquent pas…

Le but de ces intrants organiques est d’obtenir un humus stable, afin d’obtenir une terre vivante et fertile.

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Il convient de noter qu’il existe deux types principaux de matières organiques : les matériaux azotés (ou matériaux verts) et les matériaux carbonés (matières brunes), ces derniers étant essentiels pour obtenir cet humus stable. Mais nous y reviendrons en bas…

Quoi qu’il en soit, ces matériaux peuvent être compostés en tas, silos ou compositeurs. Ils peuvent également être amenés directement à la couverture du sol (ce qui équivaut finalement au compostage en place) ou pour une colline vivante.

Quels sont ces matériaux ? Quelles sont vos sources d’approvisionnement ? Comment les utiliser ?

Matériau 1 — compost

Le compost est évidemment le plus connu de ces matériaux.

C’est un matériau équilibré qui favorisera la vie du sol et le développement immédiat de vos cultures (les éléments minéraux seront rapidement disponibles pour eux).

Néanmoins, son action sur le sol reste relativement non durable, par rapport aux matériaux plus carbonés.

Je ne développerai pas la pratique du compostage ici (vous trouverez tout ce que vous devez savoir à ce sujet, par exemple, sur le Site Info compostage).

L’objectif est plus de vous faire prendre conscience de la diversité et des quantités de matériaux disponibles pour faire un bon compost… et ce sont en fait tous les matériaux suivants.

Matière 2 — fumier

Les éleveurs ne savent souvent pas quoi faire de leur fumier. N’hésitez pas à contacter ceux qui vous entourent… ils seront souvent ravis que vous vous en débarrasser.

Nous avons déjà vu que chaque fumier avait ses propres caractéristiques. Je vous invite à cliquer ici pour voir ces particularités.

Un fumier sans paille, ou en contenant très peu, est riche en azote mais pauvre en carbone, tandis qu’un fumier pailleté est plus équilibré en azote et en carbone.

Bien sûr, donner la préférence aux fermes biologiques… mais le fumier provenant de gros bétail est tout à fait acceptable à condition qu’il soit composté (c’est la condition de leur utilisation en Alberta).

* « Bétail étendu » désigne les petites exploitations dans lesquelles les animaux vivent en grande partie à l’air libre, avec zone de pâturage suffisante — par opposition à l’agriculture intensive, où les animaux vivent la plupart du temps (ou même tout le temps) confinés et sont farcis d’antibiotiques…

Matière 3 — Feuilles mortes

Les feuilles mortes sont nombreuses à l’automne.

Il s’agit d’une masse considérable de matière organique naturelle – de plus en moins riche en carbone selon l’essence, à intégrer dans votre compost maison, lasagne butte-butte-ou simple paillage pour l’hiver.

Pourtant, beaucoup de jardiniers les brûlent, sachant quoi en faire. En plus des feuilles mortes de votre propre jardin, offrez à vos voisins de s’en débarrasser gratuitement !

Matière 4 — Tonte

La tonte est un matériau riche en azote.

Évitez les entrées trop épaisses de tonte. Ce matériau vert tend à pourrir facilement. Je conseille généralement de le laisser sécher quelques jours avant de l’amener à la couverture du sol.

En cas d’intégration avec du compost, ou une butte, ne pas en apporter trop à la fois et, si possible, faire en même temps un approvisionnement en matériaux carbonés (paille, feuilles mortes…).

Matériau 5 — Débroussaillage

Si vous avez une haie, ou Une zone de votre jardin laissée à l’état sauvage, là encore, vous avez une bonne quantité de matériaux naturels à intégrer dans le compost ou à apporter directement, après broyage, dans la couverture du sol.

Ici vous pouvez également augmenter considérablement votre masse de matériaux en déchargeant vos voisins de leurs déchets de nettoyage (à condition bien sûr qu’ils n’utilisent pas de débroussailleuses chimiques…).

Matériel 6 — Vieux foin

Si vous vivez à la campagne, faites une petite visite aux éleveurs de votre village.

Ils ont très souvent de vieilles bottes de foin, qui sont maintenant impropres à la consommation animale.

Cependant, ce vieux foin a souvent commencé un processus de décomposition. Il sera donc parfait comme matières organiques volumineuses pour votre compost ou simplement apporter la couverture du sol.

Les prairies sont rarement traitées… le foin provenant de fermes non Bio est donc, en règle générale, tout à fait acceptable.

Il convient toutefois de noter que le foin est surtout riche en azote et ne contient pas de carbone.

Matériel 7 — La vieille paille

La paille est une matière carbonée, longue à se décomposer.

Sans aucun doute parce qu’il est facile à utiliser et produit un « bel effet » dans la couverture du sol, la paille est probablement l’un des matériaux préférés des jardiniers « plunners ».

Pour profiter de son effet fertilisant plus rapidement, donnez la préférence à une vieille paille, dont le processus de décomposition a déjà commencé.

Comme le vieux foin ou le fumier, vous pouvez rendre un service aux éleveurs en les débarrassant d’une vieille paille (qui est devenue malsaine comme litière pour les animaux)…

La paille provenant d’une ferme biologique est bien sûr préférable. Mais, à défaut, il est possible d’utiliser de la paille non organique provenant de petites exploitations (sur de petites parcelles les traitements sont généralement peu nombreux), mais assurez-vous que la culture à partir de laquelle cette paille a été produite n’a pas été réalisée avec un « raccourcissant chimique » (source de pollution pour le sol).

Matériel 8 — Branches

Les branches de la taille de la haie, des arbres fruitiers et des arbustes ou des ornements fournissent une quantité importante de matière organique.

Ce type de matériau est particulièrement riche en carbone (mais aussi en azote s’il s’agit de jeunes branches), élément important pour créer un humus stable et donc durable.

Vous procéderez au préalable à l’épandage (ou l’intégration dans le compost ou la colline vivante) jusqu’au broyage des branches (puis obtenir la BRF s’il s’agit de jeunes branches), ceci pour permettre une couverture plus homogène mais aussi pour faciliter son assimilation (par terre ou compost).

Matériel 9 — Déchets de cuisine

Les déchets de cuisine ne manquent pas.

Ce sont principalement des matériaux azotés.

Il suffit de les intégrer dans votre compost à mesure qu’ils deviennent disponibles.

Vous pouvez même les apporter directement sur vos bandes de culture (eh bien, reconnaissons que ce n’est pas très esthétique — donc si vous pratiquez de cette façon, il est plus agréable de les recouvrir de paille, de foin, de feuilles mortes, de BRF…).

Matière 10 — Désherbage des planches de culture

S’il s’agit d’un matériau à la disposition de chaque jardinier, c’est en effet le désherbage des planches de cultures, qu’il s’agisse de cultures végétales, aromatiques ou ornementales.

Et rien n’est plus simple.

Lorsque vous désherbez, laissez simplement sécher les herbes déchirées entre les plantes cultivées. Vous pouvez également les ajouter au compost ou sur un paillis existant ou sur un monticule vivant.

Matériau 11 — Feuilles d’ortie

L’ortie est riche en azote, l’élément de base pour le développement de vos cultures.

Traditionnellement, l’ortie est utilisée principalement sous la forme de purine.

Mais nous pouvons aussi les intégrer dans du compost ou même les étaler directement sur nos bandes de culture ou à complet paillage existant.

Matériau 12 — Feuilles de consoude

Les feuilles de consoude sont particulièrement riches en potasse.

Certes, ils se décomposent très rapidement et ne peuvent donc pas être une véritable couverture du sol.

Cependant, en se décomposant, ils enrichiront la terre en potasse, rendant cet élément à la disposition de vos plantes cultivées.

Matériel 13 — marc de café

Le marc de café est riche en azote (comme l’ortie).

En tant que tel, ce sera un matériau intéressant pour promouvoir le développement de vos cultures… même si les quantités disponibles restent limitées (sauf si vous les récoltez dans le café local…).

Matériau 14 — Engrais verts

En plus de son intérêt pour la structure du sol, une culture d’engrais vert fournira une quantité plus ou moins considérable de matériaux utiles pour rendre votre terre fertile.

Matière 15 — Résidus de cultures

Ces cultures offriront une grande masse végétale après la récolte Il y a beaucoup de résidus de cultures.

Il s’agit, en général, de matériaux azotés.

Que ce soit après des récoltes partielles ou à la fin de la culture, il suffit de laisser ces matières sur la bande de culture.

Vous pouvez également les intégrer dans du compost ou les utiliser pour compléter une planche paillée (ou un monticule vivant).

Constatation

Donc, enfin… n’avez-vous pas assez de matériaux à votre disposition pour obtenir une terre vivante et fertile ? N’as-tu pas un moyen d’en ramasser près de chez toi ?

Il est essentiel de rappeler ici que matériaux carbonés amélioreront durablement le sol , tandis que les matériaux azotés joueront un rôle important dans le processus de décomposition et favoriseront le développement des cultures, mais cela de manière très éphémère.

Ceci est précisé, que ce soit pour intégrer dans un compost, pailler pour couvrir le sol ou dans une colline vivante, il est important d’alterner les matériaux azotés (en petites quantités) et les matériaux carbonés (en grandes quantités) ; ceci dans l’ordre pour permettre une bonne décomposition et donc une réelle amélioration du sol dans votre jardin, tout en évitant la pourriture (vous trouverez, sur l’article consacré au compost, un petit résumé de la classification des matériaux, selon qu’ils sont carbonés, azotés ou équilibrés).

Bien sûr, cette liste n’est pas exhaustive… n’hésitez pas à partager vos sources d’approvisionnement et vos commentaires dans les commentaires ci-dessous.

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Enfin, je tiens à remercier chaleureusement Josée pour cette superbe photo de son jardin (à Waimes, Belgique) illustrant cet article dans l’une.

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